De chute en rechute, Alcatel, France Télécom ou Vivendi peuvent-elles dégringoler à la prochaine alerte, jusqu'à ne valoir plus, disons, qu'un euro ? Lorsqu'un titre comme France Télécom culmine à 220 euros (mars 2000), avant d'enfoncer tous les planchers et de couler sous les 15 euros l'action cotait 13,25 euros hier , peut-il descendre plus bas encore, jusqu'à l'enfer du zéro ? C'est une question que les analystes, les fonds de pension ou les sim ples actionnaires peuvent se poser aujourd'hui.
Beaucoup de sociétés ont déjà quasiment disparu de la cote. Euronext, la Bourse européenne, recense ainsi dans les tréfonds du palais Brongniart, à Paris, une kyrielle de titres qui valent moins d'un euro. Elle en dénombrait, la semaine dernière, un peu moins de 50. Ces titres ont même un petit nom : on les appelle les pennies stocks, un qualificatif donné par les Anglo-Saxons. Parmi ces pennies, on trouve une flopée de valeurs du secteur des TMT (valeurs technologiques, des médias et des télécommunications). Hier portées aux nues par la folie de l'Internet, et proches aujourd'hui, pour quelques-unes, du dépôt de bilan. Completel Europe, un opérateur de télécoms, affichait par exemple hier 0,19 euro. Western Telecom cotait 0,25 euro et Himalaya, une agence de services multimédia, 0,58 euro. Dans ce camp des pestiférées, citons encore : Highwave Optical (0,57 euro), une société bretonne mal en point, spécialisée dans l'optique, ou encore Netvalue, une société de mesure d'audience et