Pataquès tarifaire à la Deutsche Post (DP). L'Autorité allemande de régulation des Postes et des télécommunications (RegTP) pourrait obliger la Poste allemande à diminuer le prix du port du courrier. Mais selon la direction de la Post, une entreprise cotée mais dont l'Etat détient encore 68 %, cette décision pourrait entraîner la suppression de 10 000 emplois et une forte pression sur son chiffre d'affaires. Cette annonce a déclenché la colère de Klaus Zumwinkel, le PDG de la Deutsche Post, qui aurait en conséquence envisagé de quitter son poste. Une information démentie par la direction. «La société va mesurer et considérer objectivement les différents intérêts des consommateurs, des actionnaires et des salariés», a indiqué jeudi la Post dans un communiqué, après une rencontre entre Klaus Zumwinkel et le ministre de l'Economie, Werner Mueller. «Le patron de la Poste a promis au ministre de peser soigneusement les mesures nécessaires de rationalisation», poursuit le communiqué. Cependant, la veille, la direction de la Post avait jugé que la baisse des tarifs du port du courrier envisagée par le RegTP était «économiquement inapplicable», prévenant que la mise en place de cette mesure se traduirait par «quelque 1,5 milliard d'euros de baisse de chiffre d'affaires pour la période 2003-2007» et menaçant de supprimer 10 000 emplois sur 240 000 au total. Par ailleurs, la Deutsche Post s'inquiète de l'effondrement de son titre en Bourse, en indiquant que la baisse a atteint jusqu'à