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Libération

Un pas vers les Privatisations

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Bercy a lancé un appel d'offres aux banques d'affaires pour 13 entreprises.
publié le 17 juillet 2002 à 0h26

C'est parti ! Le grand feuilleton politico-financier des privatisations a bel et bien commencé. Mais en toute discrétion, bien sûr. Selon nos informations, la direction du Trésor a envoyé, vendredi 12 juillet, à l'ensemble des banques d'affaires de la place de Paris, deux appels d'offres strictement confidentiels. Le premier concerne spécifiquement l'ouverture du capital d'EDF et de GDF. Le second est lui beaucoup plus large puisqu'il englobe les onze entreprises cotées dont l'Etat détient encore une participation au capital (liste page 17). Les banquiers doivent remettre, dès vendredi 19, leurs recommandations pour l'ouverture du capital d'EDF et de GDF ; et, lundi 22, celles pour la vente d'actions des onze autres entreprises concernées. Ce qui n'est pas du goût de tout le monde. «On est obligé de rappeler en catastrophe nos associés partis en vacances pour bosser comme des dingues pendant une semaine», peste un banquier d'affaires. «Ce type de procédure nous permet simplement de sélectionner un premier réservoir de banques conseils, pour être opérationnel quand on prendra la décision d'y aller», dit-on dans l'entourage de Francis Mer, le ministre de l'Economie et des Finances. En clair, la grosse machine des privatisations est maintenant en marche.

A la pêche. Pour autant, ce double appel d'offres ne constitue pas un vrai programme politique, à lire au pied de la lettre. D'abord parce qu'aucun calendrier n'est précisé. «Le gouvernement veut juste faire la pêche aux bonnes