New York de notre correspondant
Attendu comme le messie, Alan Greenspan a tenté hier de rassurer des marchés financiers en pleine tourmente depuis quel ques jours. Intervenant devant le Sénat pour son rapport semestriel sur la politique monétaire, le président de la Réserve fédérale (Fed), la banque centrale américaine, s'est départi de sa traditionnelle prudence pour assurer que «les fondamentaux sont en place pour assurer le retour à une croissance économique saine et durable». Alors qu'il avait lui-même prédit une expansion de l'ordre de 2,5 % en février, il a parié cette fois sur une croissance de 3,5 % à 3,75 % pour 2002. Même s'il a souligné que «certaines incertitudes demeurent».
Surtout, Greenspan n'a pas hésité à se prononcer directement sur la série de scandales financiers qui ont affecté Wall Street ces dernières semaines, engendrant une crise de confiance majeure des investisseurs. Là encore, il s'est voulu rassurant et a estimé qu'«il y aurait certainement moins d'irrégularités dans l'avenir immédiat, car les opportunités de s'enrichir illégalement ont fortement diminué». Selon lui, c'est en partie le boom des années 90 qui aurait incité certains à succomber devant «l'appât du gain».
Le discours du grand maître de la politique monétaire américaine est donc intervenu après une journée des plus folles, lundi, à Wall Street. Après avoir perdu plus de 5 % jusqu'en début d'après-midi, faisant craindre ce que certains qualifiaient déjà de «mini krach», l'indice des valeu