Renégociation, à la baisse, des droits du foot, alliance, voire rachat et fusion, avec le rival CanalSatellite... Les deux nouveaux patrons de TPS, Patrick Le Lay et Nicolas de Tavernost, ont les coudées franches. Depuis mercredi soir, TF1 et M6 président seules aux destinées du bouquet satellite TPS et de ses 1 100 000 abonnés. TF1 détient 66 % du bouquet mais M6 contrôle les 34 % restants. Ces deux-là se sont acoquinés à la faveur du départ de Suez, qui leur a vendu ses 25 %. Le groupe dirigé par Gérard Mestrallet a enfin réussi à faire taire les rumeurs qui le donnent partant de TPS depuis des lustres... en leur donnant raison. Suez (ex-Lyonnaise des eaux) a en effet décidé de «se concentrer sur ses trois métiers mondiaux (énergie, eau, propreté)». Mais pas question, du moins pour l'instant, de quitter M6 dont Suez détient 37,34 % (ainsi que 34 % des droits de vote comme l'autre actionnaire de la chaîne, l'allemand RTL Group) ni de céder le réseau câblé Noos.

Surprise. Si le désengagement de Suez est à peu près cohérent, la nouvelle répartition du capital de TPS est plus étonnante. L'actionnariat du bouquet créé en 1996 était jusqu'alors divisé en deux : le groupe A qui réunissait TF1 et une alliance entre France Télévisions et France Télécom, et le groupe B avec M6 et Suez. Chacun des quatre détenant 25 % de TPS. La règle était la suivante : en cas de départ d'un actionnaire, c'est son compère du même groupe qui avait la priorité pour racheter sa part. Ce fut le cas en dé