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Libération

AOL Time Warner en crise, le numéro deux fait sa valise.

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publié le 20 juillet 2002 à 0h27

New York de notre correspondant

L'année 2000 avait bien commencé pour Steve Case, le fondateur d'AOL. Le 10 janvier, il annonçait ce que le monde des affaires présentait comme un coup de maître : le rachat de Time Warner et la création d'un groupe qui devait révolutionner le monde de la communication. C'était le triomphe de la nouvelle économie sur l'ancienne, de la nouvelle génération de l'Internet sur celle des médias traditionnels.

Briscards. Un peu plus de deux ans plus tard, le rêve de Steve Case, cantonné au rôle honorifique de président d'AOL Time Warner, semble avoir volé en éclats. En annonçant jeudi soir la démission de son numéro deux Robert Pittman, et en dévoilant un vaste plan de restructuration, AOL Time Warner consacre ainsi l'échec de la fusion. Tout en signalant la reprise de contrôle du conglomérat par les vieux briscards de Time Warner.

Créateur de MTV, Robert Pittman, 48 ans, avait su vendre le concept d'AOL dès la première heure. Symbole de la confiance en la nouvelle économie, il a toujours vanté les mérites d'AOL, tout en promettant des revenus à la hauteur de son aplomb. Seul problème : la bulle de l'Internet a éclaté, et les actions AOL ont perdu 60 % de leur valeur sur les marchés depuis la fin 2001.

Là où le groupe misait sur le développement de l'accès rapide à l'Internet, pour proposer des services multimédias, la technique est restée marginale aux Etats-Unis. Pittman, qui avait pour mission depuis le début de l'année de relancer la machine, a subi