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Libération

Sombres prédictions pour Jo'Burg

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publié le 22 juillet 2002 à 0h28

Décidément, le Sommet mondial de Johannesburg sur le développement durable est mal parti. Chaque jour alimente un peu plus la chronique d'un échec annoncé. Après les ONG et le Parlement européen, c'est au tour des responsables européens de l'environnement d'exprimer des doutes. Réunis samedi au Danemark, ces derniers n'excluent plus un échec du sommet. Les raisons de leur pessimisme ? L'impossibilité de dégager un plan d'action entre Etats-Unis, pays européens, autres pays riches et pays en développement. Si l'écart entre le Nord et le Sud «est trop grand, il n'y a aucune garantie que l'Europe puisse sauver cette conférence de l'ONU», a déclaré samedi Poul Nielson, commissaire européen pour la Coopération et l'Aide humanitaire.

Les questions les plus controversées portent sur la fixation d'objectifs concrets et chiffrés pour réduire de moitié la pauvreté dans le monde d'ici 2015 et sur de nouveaux engagements financiers des pays riches en faveur des pays en développement. Mais c'est le blocage autour de la question du démantèlement des subventions agricoles américaines et européennes, écartant du commerce mondial les produits des pays du Sud, qui hypothèque le plus l'issue du sommet. Les pays en développement n'ont de cesse de rappeler qu'un développement durable est difficilement concevable lorsque les subventions agricoles atteignent 311 milliards de dollars dans les pays les plus riches, soit six fois plus que l'aide publique au développement.

En guise de riposte, les pays