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Libération

La Chine, exception boursière

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La Bank of China séduit 385 000 petits actionnaires.
publié le 25 juillet 2002 à 0h30

Pékin de notre correspondant

A un moment où les investisseurs ont appris à se méfier des comptes des entreprises, il est une exception de taille : le monde chinois, qui vient de plébisciter l'entrée à la Bourse de Hong-kong d'une branche de la Bank of China (BOC), l'une des quatre grandes banques d'Etat chinoises, plus connue pour sa tour dessinée par l'architecte Norman Foster au coeur de l'ancienne colonie britannique que pour la transparence de sa gestion...

Avec 22 % de sa filiale hongkongaise cotés à partir d'aujourd'hui (une manière d'attirer des fonds sans ouvrir le capital de la maison mère, détenue à 100 % par l'Etat chinois), la BOC devient la première institution financière chinoise à aller ainsi tester les marchés extérieurs. Un essai réussi : 385 000 personnes ont réservé des actions. Un engouement sans précédent à la Bourse de Hong-kong depuis l'éclatement de la bulle Internet. La souscription s'est révélée 27 fois supérieure à l'offre.

Patriotisme. Ce succès populaire a joué sur une double corde : patriotique d'une part, certains investisseurs, faisant la queue pour retirer les documents, soulignaient qu'«un Chinois se doit de soutenir les banques qui sont la propriété des Chinois» ; économique de l'autre, la caution de l'Etat chinois et d'une économie à forte croissance étant suffisante pour rassurer les investisseurs malgré l'étendue des zones d'ombre qui entourent la finance chinoise continentale et de récents scandales, dont l'un impliquant un ancien présiden