Washington, de notre correspondant.
Une fois n'est pas coutume, le président américain n'a pas passé son week-end à Camp David, la demeure présidentielle située à une centaine de kilomètres de Washington. Non, George W. Bush a préféré rester dans la capitale et disputer, sur la base militaire aérienne Andrews, une partie de golf avec trois des principaux élus républicains de la Chambre des représentants, Dan Burton (Indiana), Tom DeLay (Texas) et Michael Oxley (Ohio). Il s'agissait de «fêter la victoire, a-t-il expliqué, avant de saisir ses cannes. Nous jouons au golf avec des représentants qui nous ont aidés à convaincre leurs collègues des bienfaits du commerce pour l'économie et pour les travailleurs».
Accords en vue. Le Président a de quoi être réjoui. Après dix-huit mois de marchandages ardus, la Chambre des représentants a enfin craqué : elle a finalement accepté, par un vote samedi à 3 h 30 du matin, de donner carte blanche au président américain pour négocier des accords de libre-échange. Concrètement, en votant cette trade promotion authority (TPA), le Congrès renonce à amender les accords commerciaux négociés par l'exécutif : il ne pourra que les ratifier ou les rejeter en bloc. La TPA, autrefois appelée fast track avait expiré en 1994 : malgré de nombreux efforts, Bill Clinton n'avait pas réussi à la renouveler au cours de ses deux mandats. L'absence d'un tel texte empêchait toute tractation internationale sérieuse : comment faire une concession lorsque celle-ci ris