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Libération

Bercy met Air France sur pilotage privé

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La première des privatisations pressenties a été lancée hier.
publié le 30 juillet 2002 à 0h32

Air France n'est plus Air France. C'est la surprise de l'été. Francis Mer, le ministre des Finances, a annoncé hier le lancement du processus de privatisation de la compagnie aérienne, dont l'Etat détient encore 54,4 % du capital. Bientôt, il n'en aura peut-être plus que 20 %. C'est en tout cas l'«hypothèse de travail» sur laquelle travaillent les services de Bercy.

L'opération de cession des titres Air France, qui s'annonce comme la première entreprise privatisée par la nouvelle majorité, interviendra «lorsque les conditions du marché le permettront», précise-t-on au ministère de l'Economie, plutôt méfiant à l'égard d'une Bourse qui joue au Yo-Yo. Et qui laissait pourtant entendre il y a deux semaines que rien ne pressait. Pourquoi si vite ? «Air France est en pole position. L'entreprise a fait beaucoup de progrès. Elle est maintenant prête. Elle a vocation à jouer un rôle majeur dans la compétition internationale», expliquait hier soir un collaborateur de Francis Mer. Lequel espère pouvoir amorcer l'opération dès la rentrée prochaine et commencer à la mener à bien d'ici à la fin de l'année. L'Etat resterait «l'un de ses principaux actionnaires». Mais un actionnaire parmi d'autres...

Appel d'offres. Une opération stratégique et symbolique en perspective, dont les modalités et le calendrier n'ont cependant pas été précisés hier. Le désengagement de l'Etat aura-t-il lieu d'un seul coup ou en plusieurs tranches ? Pas de commentaire. Seule certitude : Bercy a déjà lancé un appel