La dernière fois que la Bourse de Paris s'était envoyée en l'air de cette façon, c'était le 17 janvier 1991, date du lancement de l'offensive contre l'Irak (lire aussi page 19). Hier, c'était peut-être la canicule... la Bourse de Paris a grimpé de 7,04 %, la deuxième plus forte hausse en pourcentage depuis la création du CAC 40, à peine 0,01 point derrière le record. L'indice a ainsi largement effacé ses pertes de la semaine dernière, en clôturant à 3 395,83 points, contre 3 324,04 points vendredi 19 juillet. Les Etats-Unis suivaient la même tendance : le Dow Jones, principal indi cateur de Wall Street, a connu la troisième plus forte hausse de son histoire en terme de points (+ 447,49 points), s'envolant de 5,41 % à 8 711,88 points. Le Nasdaq a monté en flèche avec un gain de 5,79 % à 1 335,25 points. En Europe, la tendance était également à l'euphorie, Londres affichant + 4,63 % à la clôture, alors que Francfort grimpait de 7,85 % et Bruxelles de 6,3 %.

Pour expliquer une telle envolée, des professionnels estiment que certains investisseurs ont trop vendu d'actions ces derniers temps et cherchent à reconstituer leur portefeuille avant la fin du mois. «Le marché était énormément survendu, donc certains se disent que s'il y a 10 % [de hausse] à jouer, c'est déjà ça, alors ils achètent des paniers», expliquait un vendeur parisien d'une grande banque européenne. Pas de quoi assurer que cela va durer : «Il n'y a pas des volumes énormes, et on attend beaucoup de chiffres cette se