Pékin, de notre correspondant.
Les Hongkongais trahis par... Mickey ! Alors que le gouvernement de la région administrative spéciale de Hong-kong a investi près de trois milliards d'euros dans la construction d'un Disneyland qui doit ouvrir ses portes d'ici trois ans, il vient de découvrir que Disney a signé un protocole d'accord avec sa grande rivale au nord, Shanghai, pouvant déboucher sur la construction d'un parc dans la métropole chinoise.
L'affaire fait grand bruit à Hong-kong, où les milieux d'affaires, l'opposition et la presse reprochent au gouvernement autonome de ne pas avoir inclus de clause d'exclusivité dans l'accord avec Disney et d'avoir pris ainsi le risque de dilapider l'argent public. L'accord avait déjà été critiqué en son temps car la société américaine n'avait investi que 10 % du montant engagé par le gouvernement hongkongais, soucieux de relancer son économie plongée en pleine récession et de créer des milliers d'emplois.
Clientèle continentale. Après plusieurs jours de silence embarrassé, la société Disney a réaffirmé vendredi son engagement vis-à-vis de Hong-kong, et souligné qu'aucune décision définitive n'avait encore été prise à Shanghai. Mais Paul Pressler, un des dirigeants de Disney, n'a fait que renforcer les craintes de Hong-kong en ajoutant : «Nous avons toujours pensé qu'il était possible d'ouvrir deux parcs en Chine. Avec une population de 1,3 milliard d'habitants, nous pensons que le potentiel pour un deuxième parc existe», rappelant que les