Berlin de notre correspondante
Les nouveaux véhicules des chemins de fer allemands n'ont que deux roues. On les voit partout dans le centre de Berlin, attachés à des poteaux, tentant d'aguicher le passant par leur gris métallisé, marqué du logo rouge «DB». La Deutsche Bahn, qui a pourtant déjà fort à faire avec son réseau déficitaire de chemin de fer, sort de ses rails et se lance dans la bicyclette. 2 000 vélos sont en train d'être installés près des principales gares et carrefours de Berlin : facilement reconnaissables à leur gros porte-bagages en forme de luge. «Nous voulons compléter la chaîne du voyage», explique Rolf Lübke, le patron de DB Rent, filiale qui gère déjà des voitures de location.
Bobo allermand. Ce faisant, elle consacre surtout l'arrivée du «bobo» parmi sa clientèle, le bourgeois bohème allemand, qui voyage léger, se soucie d'exercice physique et d'environnement, mais sans vouloir s'embarrasser de l'entretien de son véhicule.
Un coup de téléphone suffit pour pouvoir enfourcher un vélo DB. Un call-center enregistre la demande, vérifie les coordonnées bancaires du passager (un numéro de carte de crédit suffit) et lui révèle le code avec lequel il peut libérer l'engin. La course est facturée 5 cents la minute, voire 3 cents seulement pour les détenteurs de la carte de fidélité de la Deutsche Bahn. Arrivé à destination, le cycliste est simplement prié d'attacher sa monture à un carrefour, et de rappeler le call-center pour indiquer où elle se trouve. Le vélo pe