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Libération

Corruption & compagnies aux Etats-Unis

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AOL, Imclone, Tyco, Enron... La fraude se porte bien.
publié le 16 août 2002 à 0h40

Le monde de la finance n'en finit pas de vider ses placards. Mercredi, c'est le numéro 1 mondial des médias et de l'Internet, AOL Time Warner, qui a dû reconnaître que sa division AOL avait indûment gonflé son chiffre d'affaires de 49 millions de dollars (sur un chiffre d'affaires total en 2001 de 38,2 milliards de dollars). La fraude avait pourtant été vigoureusement démentie. AOL a cru bon d'expliquer que c'est «sur la base d'informations obtenues dans les dix derniers jours que la compagnie a identifié trois transactions impliquant AOL (...) qui ont pu être indûment comptabilisées comme des revenus publicitaires et commerciaux». C'est le quotidien Washington Post qui avait levé le lièvre en juillet dernier et conduit le gendarme de la Bourse (SEC) et le ministère de la Justice à lancer une enquête.

PDG accusé. Hier, c'est la société de biotechnologie Imclone qui a porté plainte contre son ex-PDG pour destruction de documents. Imclone avait tout misé sur l'Erbitux, un nouveau médicament soi-disant miracle contre le cancer. Mais qui a été refoulé par les autorités. L'ex-PDG, Samuel Waksal, avait vendu comme par hasard (et comme son père et sa fille) un gros paquet d'actions juste avant que le feu rouge soit rendu public. La société, aujourd'hui dirigée par Harlan Waksal, le frère de l'ex-dirigeant, a réclamé à Samuel dans la foulée le remboursement des 7 millions de dollars touchés au moment de son départ. L'ex-PDG était déjà sous le coup de quatre chefs d'inculpation : déli