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Libération

Les banques font mariner Vivendi

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L'action a perdu 45% de sa valeur depuis le début de la semaine.
publié le 17 août 2002 à 0h41

Pour la troisième journée consécutive, l'action Vivendi Universal s'est offert une magistrale dégringolade. Vendredi, en clôture, après une baisse de 12,26 %, elle ne valait plus que 9,30 euros. Depuis le début de la semaine, elle a perdu 45 % de sa valeur. Hier, en plein pont du 15 août, il s'est échangé plus de 31 millions de titres contre 4 millions en temps normal. Mais la normalité n'est plus qu'un lointain souvenir pour Vivendi Universal. Le groupe de communication est engagé dans une telle course pour éviter la cessation de paiement qu'un terme générique est même désormais utilisé pour la qualifier : la «Vivendite». Déçus par la conférence téléphonique du groupe, mercredi dernier, analystes et courtiers multiplient les commentaires les plus sombres à l'adresse d'un groupe dont certains prédisent même l'agonie :«Il est impossible de recommander à l'achat une valeur qui pourrait être déclarée en cessation de paiement dans les deux mois et sur laquelle il n'y a aucune visibilité tant en termes de stratégie que de structures à venir», déclarait hier la Deustche Bank dans un rapport estimant que «les ressources actuelles du groupe seront épuisées d'ici à octobre» s'il ne trouve pas d'ici là des liquidités.

Début juillet, à son arrivée à la tête de Vivendi Universal, Jean-René Fourtou, le nouveau PDG, avait annoncé avoir obtenu des banques une ligne de crédit d'un milliard d'euros. S'apercevant très vite que cela ne suffirait pas, il avait aussitôt redemandé 2 milliards supp