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Libération

L'UMTS, arlésienne de la téléphonie mobile

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De nombreux opérateurs repoussent sa mise en service.
publié le 19 août 2002 à 0h41

Août = UMTS out. Depuis le début du mois, les opérateurs mobiles font la course à l'envers. Après s'être battus comme des chiffonniers pour décrocher les licences de téléphonie mobile de troisième génération (dite UMTS), ils se démènent aujourd'hui pour repousser les échéances. Voire se débarrasser proprement des licences. Comme si plus personne ne croyait au téléphone du futur, celui qui est censé transmettre des images, des musiques, des vidéos, à la vitesse d'une connexion Internet rapide.

Jeudi dernier, c'est le géant britannique de la téléphonie mobile, et leader mondial, Vodafone qui hésite à s'engager en Irlande alors qu'il vient de remporter une des trois licences en compétition. Il demande un délai d'un mois. Pourtant, à 114 millions d'euros, la licence est presque donnée. Le même jour, Vivendi et Sonera, alliés au sein du consortium espagnol Xfera, laissent présager un nouveau recul en Espagne. En fin de semaine dernière, le consortium fait savoir qu'il pourrait se contenter d'une cinquantaine de salariés. A l'automne déjà, Xfera avait décidé un report à fin 2003 du lancement de son réseau de téléphonie mobile de troisième génération. Et il avait déjà réduit de façon drastique ses effectifs, (de 660 à 220 personnes). Ce qui augure mal de la suite des événements. On est très loin des promesses initiales. Ravi d'avoir décroché l'une des quatre licences espagnoles, Xfera avait alors clamé qu'il comptait investir 7,8 milliards d'euros et créer à terme quelque 7 000 empl