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Libération

Vivendi : Fourtou fait tout pour calmer le jeu

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Dans une lettre, le PDG tente de rassurer actionnaires et salariés sur sa trésorerie.
publié le 19 août 2002 à 0h41

«Salariés du groupe, actionnaires du groupe, je vous dois la vérité.» Il était temps se diront certainement les destinataires de ces mots signés Jean- René Fourtou. Hier, le nouveau PDG de Vivendi Universal a en effet pris sa plume dans l'espoir de ne pas revivre aujourd'hui la méchante dégringolade boursière du titre VU de la semaine passée. Le titre y avait perdu 45 % de sa valeur et on ne voyait pas, à la veille du week-end, encore ce qui aurait pu l'arrêter. Sauf l'assurance que le groupe, au bord de la cessation de paiement, avait bel et bien obtenu des banques la ligne de crédit souhaitée : deux milliards d'euros. L'a-t-il obtenu ? «Les conditions juridiques et les engagements souhaités par les banques ont été acceptés par le conseil d'administration de VU du 13 août dernier et signés par moi», écrit Jean-René Fourtou.

Autrement dit, selon le PDG, la négociation avec les banques est terminée et elle se serait bien terminée : le conseil d'administration du groupe s'est résolu à en passer par les fourches caudines des exigences bancaires en matière de taux et il a fourni à ses créditeurs la liste précise des cessions à effectuer pour ramener dans les caisses 10 milliards d'euros en deux ans (dont cinq en neuf mois).

Formalité. Ne reste plus désormais qu'à attendre les deux milliards d'euros. Ce n'est plus qu'une question de formalités techniques, dit-on, au siège, avenue Friedland à Paris. L'argent, on l'aura. C'est sûr. «Tout devrait être mis en place pour fin septembre a