La grande braderie continue. Après la vente annoncée de l'éditeur américain Houghton Mifflin, voici Vizzavi. Vivendi Universal (VU) a confirmé hier qu'il était en pourparlers avec son partenaire Vodafone pour lui revendre sa part du portail pour téléphones mobiles. De quoi réconforter les marchés, déjà rassurés par la lettre de «vérité» envoyée dimanche par le PDG Jean-René Fourtou aux salariés et aux actionnaires du groupe : hier, l'action VU s'octroyait une hausse de 22,47 %, à 11,39 euros, à la Bourse de Paris.
Autant la vente de Houghton Mifflin visait à rapporter des liquidités au groupe, autant celle de Vizzavi tend à mettre fin à un gouf fre financier. Cofondé par Vivendi et Vodafone en 2000, c'est un échec cuisant. Vizzavi n'a jamais cessé d'avoir deux vies : celle rêvée par ses promoteurs et sa vie réelle, en complet décalage.
Dans le projet de départ, il s'agissait d'assurer la jonction entre les «contenus» produits par Vivendi (films, jeux vidéo, etc.) et de multiples appareils : téléphones portables, micro-ordinateurs et téléviseurs, etc. Deux ans et demi plus tard, Vizzavi se matérialise à peine par un portail sur le Web à la traîne de ses concurrents et par divers services d'appoint pour les utilisateurs de portable : téléchargement de sonneries, de logos et de jeux, envois de SMS.
Décalage. Conséquence de ce décalage entre l'ambition et le résultat, l'élagage de Vizzavi est aussi le symbole de la nouvelle volonté du groupe de solder l'ère Messier. Aujourd'hui con