Plus d'Etat et de société civile. Plus d'interventionnisme et de solidarité. Le «rapport 2003 sur le développement mondial», publié hier par la Banque mondiale, avec trois semaines d'avance pour cause de Sommet de Johannesburg, dresse un constat d'échec implicite. «Le développement a laissé un héritage de problèmes sociaux et environnementaux qui ne peuvent être répétés», y reconnaît James Wolfensohn, le président de la Banque.
Pourtant «la taille de l'économie mondiale pourrait quadrupler (140 000 milliards de dollars) et la pauvreté nettement diminuer» d'ici à 2050, estime le rapport. A condition que «les gouvernements interviennent, dès aujourd'hui», pour fixer, à Johannesburg, un ordre du jour précis et contraignant. A condition que la croissance économique, pour ne pas être destructrice, s'attache aussi à «préserver l'environnement», et s'efforce d'éviter «les risques d'explosion socia le»... En 2050, la pression sera énorme, car, pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, «les deux tiers de la population vivront en zone urbaine. L'ampleur de la demande en énergie, en eau, en logement et en éducation sera considérable.» Mais, à l'heure actuelle, «le revenu moyen dans les 20 pays les plus riches de la planète équivaut à 37 fois celui des 20 pays les plus pauvres», un fossé qui a «doublé ces 40 dernières années», estime la Ban que mondiale.
«Des politiques mal orientées et une mauvaise gouvernance», sont, «en partie, à l'origine des catastrophes écologiques, et de