La confiance de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans l'avenir du monde en général, et dans la progression des ressources mondiales de matières premières alimentaires en particulier semble indéfectible. Dans son nouveau rapport sur l'agriculture mondiale (1), la FAO affirme que, d'ici à 2030, les besoins alimentaires mondiaux seront presque comblés, le ralentissement de la croissance démographique entraînant une plus faible progression de la demande alimentaire globale : 1,1 % par an contre 1,7 % ces trente dernières années. La planète compte aujourd'hui 6 milliards de personnes et elle en comptera 8,3 milliards en 2 030.

L'optimisme de la FAO ne faillit pas lorsqu'il est question du milliard d'habitants vivant dans des pays en état d'extrême pauvreté. Le nombre de personnes souffrant de la faim (dont la majorité habite des zones rurales) devrait reculer de 777 millions aujourd'hui à 440 millions dans moins d'une trentaine d'années. L'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture ajoute tout de même que toutes les inégalités ne seront pas éradiquées au-delà de 2030, notamment en Afrique subsaharienne, où le nombre de personnes mal nourries resterait à peu près équivalent, autour de 190 millions de personnes.

La FAO estime qu'à moyen terme, les types de nourriture consommée devraient s'homogénéiser à travers le monde, en évoluant parfois vers des aliments plus coûteux, comme la viande ou les produits laitiers. Les céréales restent