Los Angeles correspondance
«Le nouveau Napoléon», autrement dit Jean-Marie Messier, comme l'appelle Variety, le journal de Hollywood, est parti sans laisser trop de regrets. Mais les dirigeants du studio Universal n'en ont pas tout à fait fini avec les Français. Et, visiblement, ils souhaiteraient que cette histoire chaotique de la fusion entre Vivendi et Universal annoncée en juin 2000 (Universal Studios, Universal Music, les chaînes de télévision sur le câble, les parcs d'attraction) se termine au plus vite. «Cela change toutes les cinq minutes», soupire l'un des cadres dirigeants du studio Universal. «On attend tout le temps de voir ce que Paris va décider. C'est là que sont prises les décisions, pas à Los Angeles ou à New York. On est dans le brouillard mais nous continuons de travailler, de faire marcher le studio qui tourne à plein régime.ÊC'est cela qui compte pour nous.»
Inquiétudes. Mais, si les Français ont pratiquement disparu de la direction des studios, ils restent les propriétaires de la maison Vivendi Universal Entertainment (VUE), qui regroupe les activités de show-business de l'ancien Universal. Et c'est bien ce qui inquiète les professionnels d'Hollywood. Même le doyen de la famille Bronfman, ancien propriétaire de Seagram, silencieux jusqu'à présent, a reconnu dans un journal canadien qu'il s'était trompé en pensant que J2M serait un bon manager. D'où cette rumeur, selon laquelle les Américains seraient prêts à reprendre aux Français ce qu'ils leur avaient v