Menu
Libération

Téléphoner au volant, le dada des patrons britanniques

Article réservé aux abonnés
Ils s'opposent à l'interdiction du mobile en voiture.
publié le 28 août 2002 à 0h46

Londres, correspondance.

C'est comme si on avait supprimé un bureau à leurs employés. Les patrons britanniques, qui ont manifestement tendance à considérer la voiture des salariés comme un deuxième poste de travail, pestent contre la décision du gouvernement, la semaine dernière, de légiférer contre l'utilisation du téléphone portable au volant.

Directeur général de la Confédération de l'industrie britannique (CBI), principale organisation patronale du pays, Digby Jones a dénoncé les «implications d'ordre pratique pour les activités des entreprises» des nouvelles dispositions. La CBI s'en prend principalement à un volet durcissant les sanctions pour ceux des chefs d'entreprise qui obligeraient leurs salariés en déplacement à être toujours au bout du fil. Les entreprises seront passibles de poursuites si les cadres cherchent à joindre les employés dans leur voiture ou si ces derniers se servent de leur portable dans un but professionnel.

Rendez-vous. «Il faudrait autoriser la pratique "mains libres" pour des conversations courtes, afin que les entreprises puissent rester en contact avec leurs commerciaux en déplacement», indique une porte-parole de la CBI. Cette dernière précise toutefois que l'organisation patronale «approuve totalement la proposition de loi sur l'interdiction du portable en voiture». A une nuance près, donc : la pratique «mains libres» qui, pour les patrons, permet de fixer ou de modifier le planning des rendez-vous, fait ainsi gagner un temps précieux aux emp