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Libération

Johannesburg. J+3.

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publié le 29 août 2002 à 0h47

Progrès or not progrès ? Tout dépend de quel côté du manche on se place. Au 3e jour du Sommet de la Terre, les avis ont divergé sur la tonalité des tractations en cours. Les délégations assurent «que des progrès significatifs ont été enregistrés». C'est l'avis de Hans Christian Schmidt, ministre danois de l'Environnement, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne. «On a beaucoup avancé sur la finance, beaucoup moins sur le commerce», relativise un négociateur. Et encore faut-il relativiser le verbe avancer... Il concerne la confirmation de la relance de l'aide publique au développement arrachée dans la douleur, en mars, à Monterrey (Mexique). Il est vrai que l'aide a plongé à 0,22 % du PIB, à des années-lumière des 0,7 % promis il y a plus de trente ans. Que dire du commerce et de son corollaire ­ les subventions agricoles ­, qui ravivent la fracture Nord/Sud (Libération d'hier) ? L'Europe et les Etats-Unis campent sur leurs positions. Autrement dit : ils s'en tiennent aux promesses d'éliminer «progressivement» ces subventions, qui faussent le libre marché, favorisent le dumping et ruinent des filières... Là encore, la sémantique est appelée à la rescousse : tout dépend de ce que l'on entend par «progressivement». Bruxelles et Washington l'envisagent visiblement à très long terme...

Les OGM sont réapparus hier. La délégation américaine multiplie les pressions pour expliquer qu'ils sont la solution à la faim dans le monde. Et que le principe de précaution devrait