Johannesburg de notre correspondante
Les panneaux publicitaires rivalisent avec les drapeaux des Nations unies. A Johannesburg, les grandes entreprises ont compris tout le bénéfice qu'elle pouvait retirer d'une participation au Sommet de la Terre. «L'écologie est éternelle», assurent les affiches du diamantaire De Beers. Sur la place de Sandton Square, l'allemand BMW a monopolisé tout l'espace pour présenter ses prototypes de voitures à hydrogène. Les ONG ne bénéficient pas des mêmes facilités. «Hier, la police nous a demandé d'enlever nos posters, dit un militant des Amis de la terre. Nous n'avons pas payé 150 000 euros, comme BMW, pour pouvoir nous présenter.»
Au Village Ubuntu, le centre d'exposition officiel qui se tient en marge du sommet, l'atmosphère relève du grand Salon. Présents au même titre que les pays et les grandes agences internationales, les sponsors de la société organisatrice du sommet, comme le groupe minier Anglo American, sont bien en vue. Sur papier glacé, leurs brochures détaillent, photographies léchées à l'appui, leurs efforts en matière de développement durable. Ou l'on apprend que l'Anglo American (19,3 milliards de dollars de chiffre d'affaires) a consacré 3 millions l'an dernier à des projets de santé et d'éducation.
La plupart des groupes, comme la firme suédo-suisse ABB, spécialiste de la distribution d'électricité, sont là avant tout pour veiller à leur communication. «Nous ne sommes pas là pour prospecter, affirme un représentant d'ABB, mais po