Mois après mois, la France retrouve la litanie des chiffres du chômage à la hausse. Le mois de juillet a amené une nouvelle pelletée de demandeurs d'emplois: leur nombre a progressé de 0,5 % (+11 800 personnes par rapport à juin), à 2 273 900. Sur un an, la progression du chômage de catégorie 1 (demandeurs d'emploi immédiatement disponibles à la recherche d'un emploi à durée indéterminée et à temps plein), qui sert de baromètre officiel, progresse de 7,9 %. Celle de la catégorie 1+6 (demandeurs d'emploi ayant exercé une activité occasionnelle ou réduite) progresse de 5,5 %, ce qui traduit une hausse de la précarité chez les salariés, confirmée par une reprise de l'intérim.

Les hommes pâtissent principalement de cette hausse, l'augmentation du chômage de catégorie 1 sur un an étant de 13 % pour eux et de 2,9 % pour les femmes. Durant le mois de juillet, la progression a été de 0,8 % et de 0,2 % pour ces deux catégories. «La situation des hommes se présente à nouveau ce mois-ci plus défavorablement que celle des femmes», relève ainsi le ministère, qui pointe en particulier le chômage des jeunes hommes de moins de 25 ans, avec une augmentation de 2,4 % en juillet et de 18,5 % sur un an (contre respectivement +0,6 % et +4,9 % pour les femmes), sans vraiment l'expliciter. Tous sexes confondus, le chômage des jeunes de moins de 25 ans «repart à la hausse», note le ministère, avec +1,5 % au cours du mois de juillet et +11,5 % sur un an, alors que les «emplois Fillon» n'étaient pas e