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Libération
Interview

«Instaurer un impôt mondial?»

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Jan Pronk, envoyé spécial de Kofi Annan, défend le rôle de l'ONU.
publié le 31 août 2002 à 0h48
(mis à jour le 31 août 2002 à 0h48)

Jan Pronk est l'envoyé spécial de Kofi Annan, le secrétaire général des Nations unies, pour le Sommet mondial sur le développement durable. Entretien.

Ce sommet n'est-il pas celui d'un grand bluff ?

Nous avons conscience qu'il donne l'image d'un grand cirque. Mais les gens qui participent à ce cirque ont une vraie compétence. Tous les secteurs de la société, ONG, entreprises, experts en climat, en biodiversité, responsables politiques, ont leur place dans les questions traitées ici. Pour progresser vers un développement durable, tous les avis sont nécessaires, même s'ils sont souvent contradictoires. L'avenir de notre planète ne peut pas dépendre des seuls gouvernements. Dans un monde globalisé, de plus en plus interconnecté, notamment par les effets de la mondialisation économique, le rôle de la société civile est capital pour que nous puissions tracer les grandes lignes d'un développement soutenable à long terme. Les négociations sont difficiles, elles seront longues, mais elles sont nécessaires.

Pourquoi ne pas organiser des vidéoconférences comme Jacques Chirac l'a proposé lors du dernier G8 ?

Nous pourrions nous servir de techniques modernes de télécommunications. Mais, lorsqu'il s'agit de prendre des décisions globales, rien ne peut remplacer le face-à-face. Ce n'est pas au travers d'un écran que peuvent se construire la solidarité et la confiance entre les peuples. Je suis sûr que le président Chirac, fin connaisseur de l'importance des c