Menu
Libération

Johannesburg. J +5

Article réservé aux abonnés
Chaque jour, un aperçu des débats.
publié le 31 août 2002 à 0h48

Jo'Burg patauge pour l'instant au milieu du gué. Entre le Rio + 10 espéré et le Rio -10 redouté, il y a, on s'en doute, un fossé. Mais l'habituel grand jeu de troc et de transactions est loin de satisfaire les ONG, mouvements et réseaux. «Le Japon, sous pression américaine, est prêt à accepter l'objectif chiffré sur l'eau en échange de l'abandon de l'objectif sur les énergies renouvelables, disait hier Greenpeace. Echanger l'énergie contre l'eau, c'est contraire à tous les objectifs de ce sommet.» La société civile contestatrice est dans son rôle d'aiguillon et de contre-pouvoir lorsqu'elle dénonce une conférence qui irait à reculons. Elle descendra dans la rue ce samedi pour mieux se faire entendre. Et, entre le «off» (les ONG du Forum officielles) et le «off du off» (les sans-terres et les réseaux antimondialisation), elle appellera à un sursaut qui aille au-delà de la prise de conscience entérinée à Jo'Burg.

Jo'Burg patauge, et les techniciens (experts et conseillers) à pied d'oeuvre depuis cinq jours, vont passer le relais dès lundi aux politiques, avec l'arrivée des 109 chefs d'Etats et de gouvernement, dont Jacques Chirac. Car tout ce qui se négocie est évidemment politique. Et tout ce qui est politique se négocie. L'Union européenne pense qu'il y a encore beaucoup à négocier. Elle assurait hier que 14 thèmes restent sans compromis: santé, énergies renouvelables, voire droits de l'Homme. Les débats s'enlisent même autour de terme de mondialisation ou de bonne gouvernanc