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Libération

Chirac en croisade pour les pays du Sud

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Le Président prône une «mondialisation de la solidarité».
publié le 2 septembre 2002 à 0h50

Johannesburg envoyé spécial

C'est, sans doute, une question de timing. Il n'y a pas si longtemps, un tel ensemble d'initiatives aurait été illico qualifié d'idéaliste, de tiers-mondiste, voire de gauchiste. Après tout, évoquer une taxation internationale pour financer le développement, envisager la création d'une agence mondiale pour l'environnement aux pouvoirs identiques à ceux de l'OMC (Organisation mondiale du commerce), appeler à la création d'un conseil de sécurité économique et social, chargé, entre autre, de recadrer le FMI ou la Banque mondiale... Tout cela tient plus du registre de Porto Alegre, carrefour de la critique du libéralisme, que du rôle de piston de la mondialisation dévolu aux pays riches. C'est pourtant le credo que compte prêcher Jacques Chirac aujourd'hui à Jo'Burg. «Le Nord est toujours trop égoïste, souvent inconscient, parfois arrogant», résume-t-on à l'Elysée.

oeil poli. Le chef de l'Etat va s'efforcer, aujourd'hui et demain, de doper un sommet de la Terre anémié, mais «nécessaire et vital». «Certaines propositions vont être taxées d'irréalistes, mais c'est en tapant sur le clou qu'on l'enfonce», assure l'Elysée.

Délesté des boulets de la cohabitation, le chef de l'Etat entend bien marquer son quinquennat d'une empreinte internationale. «La mondialisation est le seul sujet qui le passionne désormais», assure un de ses proches. Une mondialisation que Jacques Chirac répète vouloir «maîtrisée et humanisée». Et qui exige «une mondialisation de la solida