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Libération

Discorde à tous les chapitres

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A trois jours de la fin de la grand-messe, aucune avancée notable.
publié le 2 septembre 2002 à 0h50

Johannesburg envoyé spécial

Une croissance économique qui se heurte à ses propres limites, des pays pauvres à la dérive, un écosystème menacé à l'échelle planétaire... Au Sommet mondial pour le développement durable, les discours alarmistes se succèdent. Mais après plus d'une semaine de négociations, Jo'Burg n'augure pas l'ère nouvelle d'une croissance économique pro pre avec redistribution des richesses. Energie, eau, biodiversité, principe de précaution, climat... A l'arrivée des chefs d'Etat et de gouvernement, les sujets qui fâchent sont toujours légion. «Il ne sortira rien de consistant de ce Sommet. Rien qui puisse vraiment impulser le début d'un changement en faveur d'un développement durable, prédit, visiblement déçu, un délégué équatorien. Nous sommes incapables d'inventer de nouvelles formes de coopération ou de solidarité internationale.»

Patauge. Certes, la plupart des paragraphes du projet de déclaration finale de Jo'Burg ont été nettoyés de ces fameux crochets qui marquent un désaccord. «Nous sommes parvenus à régler nos différends, notamment avec les Etats-Unis», se réjouit un délégué européen... C'est le cas, notamment pour le protocole de Kyoto, signé en 1997, qui prévoit une réduction de 5,2 % des émissions de gaz à effet de serre pour retrouver le niveau de 1990 d'ici à 2010-2012. Les Etats-Unis, qui refusent de ratifier ce protocole, ont finalement accepté une vague allusion à celui-ci dans la déclaration finale. «Mais il n'y a rien de concret. En résumé, l