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Libération

France Télécom contraint d'en finir avec MobilCom

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L'opérateur a repoussé la présentation de ses comptes.
publié le 2 septembre 2002 à 0h50

Berlin correspondance

Ah, si France Télécom pouvait être débarrassé de MobilCom, comme la vie serait plus simple ! Cela fait six mois que la société de téléphonie allemande empoisonne la vie de l'opérateur français et que l'équation du problème est connue. France Télécom a pris en 2000 une participation de 28,5 % dans une société qui était censée lui donner l'accès au premier marché européen de l'UMTS. MobilCom a signé un chèque de 8,4 milliards d'euros à l'Etat allemand pour obtenir sa licence UMTS. Mais l'espoir de gagner le moindre centime avec le téléphone de troisième génération allemand s'est volatilisé. Faut-il lâcher définitivement MobilCom, au risque de provoquer la faillite de l'opérateur allemand, ou lancer une offre sur le reste du capital de MobilCom au risque de plomber le navire amiral France Télécom ?

Anémie. Lesté d'un endettement de 70 milliards d'euros, France Télécom n'a plus que onze jours pour trancher. Car le gouvernement français n'a pas l'intention de laisser l'opérateur tergiverser plus longtemps. Réglez-nous cette affaire au plus vite, aurait dit en substance Francis Mer, l'ancien patron à poigne d'Usinor, devenu ministre de l'Economie, excédé par la crise d'anémie du cours de France Télécom. En catastrophe, l'opérateur a été obligé de repousser son conseil d'administration, initialement prévu le 4 septembre. «Cela n'a rien à voir avec le gouvernement, se récrie-t-on chez France Télécom. Nous avons retenu les leçons de la "conference call" de Jean-Re