SFR, l'opérateur mobile du groupe Vivendi Universal (VU), n'est pas (encore ?) à vendre, mais c'est apparemment un bon parti. Hier, les spéculations sont reparties de plus belle sur une prise de contrôle de l'opérateur par le britannique Vodafone. Le calendrier tombe à pic. Le 23 septembre, les actionnaires du groupe Cegetel, maison mère de SFR, retrouvent leur liberté, puisque le pacte d'actionnaires qui les lie arrive à échéance.
«Non sollicitée». Ils sont actuellement trois à se partager le capital de Cegetel, aux côtés de VU (44 %) : British Telecom (26 %), l'américain SBC (15 %) et Vodafone (15 %). Dès le 24, chacun pourra à sa guise disposer de sa part du gâteau Cegetel. Certes, Vivendi Universal garde un droit de préemption, mais vu l'état de ses finances, et son obsession à se désendetter, personne n'imagine qu'il puisse sortir le cash pour monter en puissance dans son opérateur préféré. D'où ce regain d'intérêt, à vingt jours de l'échéance, pour la branche télécoms de VU. Lundi, le Financial Times affirmait que Vodafone, le leader incontesté du mobile en Europe, préparait une offre «non sollicitée» sur Cegetel-SFR. Des analystes y sont même allés de leur calculette pour imaginer la somme que pourrait aligner Vodafone. Jusqu'à 12,6 milliards d'euros. A première vue, l'affaire est tentante. Voici d'un coup de baguette magique effacé un gros bout de la dette de VU (35 milliards d'euros au total). Au-delà des espérances de Jean-René Fourtou, le PDG de VU, qui espérait, s