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Libération

Un «ciel unique» pour les Quinze fin 2004

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La gestion des espaces aériens va être harmonisée.
publié le 4 septembre 2002 à 0h51

Strasbourg (UE), envoyé spécial.

Les aiguilleurs du ciel ont pu mesurer leur isolement : en dépit de leur opposition farouche, les députés européens ont adopté, hier, par 428 voix contre 85 et 28 abstentions, la proposition de règlement-cadre de la Commission visant à créer un «ciel unique» européen d'ici au 31 décembre 2004. Le Parlement de Strasbourg ne s'est donc guère montré impressionné par les grèves à répétition menées par les contrôleurs, essentiellement français d'ailleurs (Libération du 18 juin) : seuls les communistes, les trotskistes, les chasseurs de Jean Saint-Josse, l'Europe des nations de Charles Pasqua, le Front national et... les conservateurs britanniques se sont montrés sensibles aux arguments des syndicats qui dénoncent les risques que ferait peser sur la sécurité aérienne le projet de la Commission. Un bien pauvre soutien, qui plus est trop éclectique et trop hexagonal pour compromettre l'avenir de ce texte. «Ce vote prouve que le "ciel unique" n'est pas un fantasme de bureaucrate mais bien une nécessité ressentie comme telle par les Européens», se réjouit-on à Bruxelles. D'ailleurs, au niveau du Conseil des ministres (colégislateur avec le Parlement), seuls la France et dans une moindre mesure la Grèce et le Portugal ont manifesté quelques réticences. Mais le texte devant être adopté à la majorité qualifiée des Etats membres, l'affaire paraît désormais largement entendue. On discerne mal ce qui effarouche les Français dans le projet actuel. Le but du «