On pouvait converser sur le mobile, puis s'expédier des messages ultracourts (SMS), en tapotant laborieusement sur les touches de son appareil. On pourra désormais se prendre en photo. Et expédier le cliché depuis son portable vers un autre portable ou n'importe quelle adresse e-mail. Cette mini-révolution baptisée MMS (Multimedia Message Service) sera lancée le 16 septembre par Bouygues Télécom. Orange ne sera prêt qu'à la fin de l'année et SFR se prépare dans son coin...

Les opérateurs n'ont plus le droit à l'échec. Avec les MMS se joue le virage vers l'image, la couleur, le son et la vidéo. L'équation est limpide : soit les usages s'installent et les opérateurs retrouvent quelque raison d'espérer, soit le public boude la mini-révolution, et l'UMTS, la future autoroute qui doit véhiculer l'image et le son, n'a plus de raison d'être.

Virage. Bouygues, qui n'a jamais vendu les nouvelles technologies avant de les avoir maîtrisées, joue l'innovation sur un mode piano. Pas de campagne de pub au moment du lancement. Les premières semaines, seule une poignée d'abonnés équipés du portable idoine, pourront jongler avec les MMS. Il faudra du temps avant que la technologie arrive à maturité. D'où la prudence d'Yves Goblet, le directeur général adjoint de Bouygues Télécom : «Le service est sympathique et tout à fait au point, mais la technologie MMS n'est pas encore optimale, il va nous falloir travailler sur des écrans de meilleure définition.» Reste aussi à améliorer les standards afi