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Libération

De l'air pour les forêts

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publié le 5 septembre 2002 à 0h52

Chaque année, une surface de forêt équivalente à la Belgique est rayée du globe. Pour tenter de mettre un frein à cette atteinte à la biodiversité et faire oublier par la même occasion le statu quo du «Plan d'action» de Johannesburg à ce sujet, deux partenariats pour la protection des forêts tropicales ont été lancés hier, lors de l'ultime journée du Sommet de la Terre. La Banque mondiale, le WWF et le gouvernement brésilien ont annoncé un programme décennal censé assurer, d'ici dix ans, la protection de 500 000 kilomètres carrés de forêt amazonienne. Soit 12 % de la couverture forestière amazonienne, mais à peu près l'équivalent de la superficie de la France. Ce projet, qualifié de «plus grande initiative de conservation de la forêt tropicale de toute l'histoire», devrait bénéficier, au total, d'un budget de 395 millions de dollars. «Ce programme à lui seul protégera 3,6 % des forêts tropicales restantes dans le monde», se félicite le WWF. Reste, assure un expert, «à savoir ce que l'on entend par protection, surtout au Brésil où la déforestation gagne du terrain». Le bassin du Congo, l'un des écosystèmes les plus riches ­ et le plus menacé de la planète après l'Amazonie ­, a aussi fait l'objet d'attention. Les Etats-Unis et l'Union européenne ont appuyé un projet de protection qui associe six pays africains. Objectif : créer des réserves naturelles, développer un tourisme éthique et favoriser «une exploitation raisonnable» de la forêt. Greenpeace a refusé de coopérer : «La