Strasbourg (UE)
envoyé spécial
La gauche européenne a tenté de voler au secours du petit commerce. Mais, au final, c'est la logique libérale prônée par la Commission européenne qui l'a emporté, hier, à Strasbourg, au Parlement européen. Par 359 voix contre 164 et 39 abstentions, les eurodéputés ont largement déréglementé les ventes promotionnelles afin, notamment, de permettre à la grande distribution de mener ses opérations au niveau européen sans s'encombrer des particularismes nationaux. C'est, pour l'essentiel, la droite (conservateurs, libéraux et souverainistes) épaulée, pour l'occasion, par les socialistes britanniques, néerlandais et italiens qui a assuré le succès du projet de règlement présenté par la Commission. «J'aimerais que la droite française m'explique pourquoi elle a voté un texte qui va exactement à l'encontre de l'action de Jean-Pierre Raffarin, ce grand défenseur du petit commerce», s'est exclamée Catherine Guy-Quint (socialiste, France). De fait, «la logique de la Commission c'est : il est interdit d'interdire», explique Béatrice Patrie (socialiste, France).
Tatillon. Frits Bolkestein, le commissaire chargé du marché intérieur, estime, en effet, qu'il faut lever les interdictions ou les limitations pesant sur les ventes promotionnelles : soldes, ventes à perte, rabais de quantité, réductions de prix, bons et coupons, primes, cadeaux, concours promotionnels et autres loteries. Il juge que les réglementations nationales sont à la fois trop tatillonnes et tro