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Rendez-vous en 2012 ?

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Déclaration finale et Plan d'action ont été adoptés. Sans audace.
publié le 5 septembre 2002 à 0h52

Rideau gris sur le Sommet de la Terre. Après dix jours de tractations et d'atermoiements, dix jours de promesses non tenues et d'espoirs déçus, dix jours de menaces évoquées et de réponses non apportées. Les deux documents qui ont clôturé le sommet ­ le plan d'action et la déclaration politique ­ ont été adoptés hier. Et personne ne peut évidemment s'en féliciter. Sauf peut-être Colin Powell, secrétaire d'Etat américain, qui, en dépit d'un dernier jour mouvementé (lire ci-dessous), a jugé le sommet «réussi». Les conclusions brillent pourtant par leur tiédeur et leur manque d'audace. Aucun pas décisif ne peut attester d'une réelle avancée pour réduire la pauvreté et protéger l'environnement.

Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, l'a reconnu, qui parle «d'attente et d'espoirs trop élevés». Mais qui dit aussi : «On ne doit pas attendre d'une conférence comme celle-là qu'elle produise des miracles, mais elle doit générer de l'engagement politique.» Il renvoie à 2012 pour voir si Johannesburg aura «apporté une grande contribution». Histoire de voir si les Etats se mobilisent et si le sommet ne s'est pas contenté d'apporter une vitrine aux entreprises qui ont surfé comme jamais sur le développement durable. Les 65 pages du plan d'action, destiné à mettre en musique les 2 500 recommandations adoptées dix ans plus tôt à Rio, s'en tiennent à un récital d'assauts de bonnes intentions, avec de maigres solos d'engagements chiffrés. Pour sauver la face, la déclaration politique a pr