Que faire de France Télécom, de son endettement, de ses casseroles en Allemagne, voire de son PDG, Michel Bon ? Le gouvernement semble bien embarrassé. A moins d'une semaine d'un conseil d'administration à hauts risques, qui doit valider les comptes du premier semestre 2002, rien ne semble avoir été tranché. Hier, la Tribune révélait que l'opérateur historique pourrait annoncer des pertes monumentales, d'au moins dix milliards d'euros. L'explication : France Télécom déprécierait des actifs qui, à cause de la déconfiture dans les télécoms, ne valent plus rien. Le câblo-opérateur NTL, évalué dans les comptes 2001 à 1,35 milliard d'euros, serait aujourd'hui compté pour zéro. L'autre gros trou pourrait venir de l'allemand MobilCom, possédé à 28,5 % par France Télécom, et dont l'avenir devrait être fixé lors du conseil d'administration de jeudi.
Bercy a voulu hier calmer le jeu en rappelant que «l'Etat aura à l'égard de l'entreprise un comportement d'investisseur avisé et que si France Télécom avait des problèmes de refinancement, des mesures adéquates de soutien seraient prises». Un communiqué qui n'a pas rassuré les marchés. Au contraire, le titre a hier chuté de 11,40 %, à 10,18 euros, après être passé en séance sous la barre des 10 euros.
A l'étude. France Télécom se retrouve dans un pétrin financier plus qu'inquiétant. L'opérateur avait déjà annoncé 8,3 milliards de pertes pour 2001. Un chiffre qui serait dépassé sur les six premiers mois de l'année ! Tandis que sa dette, dans