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Libération

Vivendi prêt à scier sa branche édition

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Des fonds d'investissement candidats au rachat de VUP.
publié le 6 septembre 2002 à 0h53

Le grand ordonnateur de Vivendi, Jean-René Fourtou, avait prévenu : «Nous allons passer tous les actifs au laser. Sans tabous.» Sans tabous en juillet, cela pouvait encore signifier la vente de Canal Plus. Mais Jean-René Fourtou a écarté cette solution. Sans tabous aujourd'hui, cela pourrait vouloir dire Cegetel. A moins que cela ne veuille dire VUP (Vivendi Universal Publishing). Selon nos informations, Jean-René Fourtou, malgré tous ses démentis ­ il avait aussi envoyé une lettre très rassurante aux salariés de Houghton Mifflin pour finalement annoncer la cession de l'éditeur scolaire américain quinze jours plus tard ­, y songe très sérieusement. Il a même mandaté pour cela le Crédit Lyonnais, une des rares banques à ne pas être concernées par les problèmes de liquidités de Vivendi.

Plusieurs fonds auraient déjà manifesté leur appétit pour ce groupe qui contrôle la moitié de l'édition française : Laffont, Plon-Perrin (éditeur des mémoires du général de Gaulle), Pocket, 10/18 pour la littérature mais aussi Larousse, Nathan, Bordas... Tout ce que le groupe Hachette ne possède pas est dans VUP (ex-Havas). Fourtou n'aurait, en revanche, pas l'intention de se séparer des jeux vidéo (évalués à 2 milliards d'euros), afin de préserver de possibles synergies avec Canal Plus et le téléphone. Agnès Touraine, qui dirige VUP, n'aurait pas été mise dans la confidence. «Fourtou ne travaille plus qu'avec trois ou quatre personnes et ses banquiers d'affaires, confie un banquier. L'ancienne