Quimper (Finistère)
envoyé spécial
Ce pourrait être l'épilogue d'une histoire qui a laissé une trace douloureuse dans la mémoire quimpéroise. Kenneth Ian Turner, homme d'affaires britannique de 58 ans mis en examen pour escroquerie et abus de biens sociaux par le tribunal de Quimper, a été interpellé à Washington, puis extradé il y a un peu plus d'une semaine vers la France. Une arrestation qui, après celle de son ancien associé Jim Horrox, en 2001, vient relancer une instruction en sommeil depuis dix ans. Les deux anciens dirigeants britanniques de Global Studio, une entreprise anglaise de fabrication de bibelots en céramique venue s'installer en 1991 à Quimper, vont devoir s'expliquer devant la justice sur le fiasco de leur société qui, après avoir promis des dizaines de créations d'emplois et avalé des centaines de milliers d'euros d'aides et de subventions, allait disparaître au bout de dix-sept mois.
Bénédiction. Quand Turner et Horrox débarquent dans le sud-ouest de la Bretagne, en 1990, ils sont reçus à bras ouverts. Normal : leur projet, soutenu par la Datar (Délégation à l'aménagement du territoire et à l'action régionale) et son antenne Ouest Atlantique, prévoit la création de 240 emplois à court terme, et même 700 un peu plus tard. Une bénédiction pour un bassin frappé par le chômage, avec 35 000 demandeurs d'emplois. Global Studio est spécialisé dans la fabrication de figurines en céramique, pour l'essentiel des animaux, recouvertes d'une sorte de papier peint verni