Bruxelles (UE) correspondance
Alors que la France a supprimé la vignette auto il y a deux ans, Bruxelles veut la remettre au goût du jour. C'est ce qui ressort entre autres d'une «communication» de la Commission européenne rendue publique hier. En proposant de revoir de fond en comble la fiscalité applicable aux véhicules particuliers, l'exécutif communautaire poursuit un double objectif : la rendre plus écologique et, surtout, simplifier et favoriser les achats de voitures d'un pays à l'autre au sein de l'Union. Selon la Commission, les écarts de prix des voitures neuves dans l'UE sont imputables à hauteur de 20 % à une taxation diversifiée (taxes d'immatriculation ou de mise en circulation, vignettes annuelles, taxes sur l'essence, péages routiers, TVA, etc.). Principale responsable : la taxe d'immatriculation (pratiquée dans dix Etats membres sur quinze, mais pas en France). La Commission suggère donc d'abaisser graduellement son taux et, si possible, de l'abolir dans un délai de cinq à dix ans. Une suppression qui a pour autre avantage de mettre un terme à la double imposition qui existe en cas de transfert d'une voiture entre deux pays.
Ces mesures devraient satisfaire à la fois constructeurs et particuliers. Quant aux Etats, afin d'éviter un manque à gagner, Bruxelles propose d'augmenter les taxes annuelles de circulation, comme la vignette auto et, accessoirement, les taxes sur les carburants. «Il n'est pas question de supprimer la fiscalité sur l'automobile, mais d