Conseil d'administration à hauts risques, ce soir, pour France Télécom. Au menu, le sort réservé à MobilCom, l'opérateur mobile allemand, dont FT détient 28,5 % et qu'il souhaite larguer. L'addition sera très lourde à digérer. L'investissement malheureux dans la firme de Gerhard Schmidt, ajouté à quelques déconvenues, comme la participation dans NTL, un câblo-opérateur anglais, devrait se solder par plusieurs milliards d'euros de dépréciations d'actifs, creusant un trou presque équivalent dans les comptes du semestre 2002. On évoque le chiffre de 15 milliards d'euros. L'Etat, actionnaire majoritaire de France Télécom, devra préciser, lors de ce conseil, la stratégie qu'il compte suivre pour son champion national. Hier, les pouvoirs publics, après avoir beaucoup tergiversé, semblaient décidés à lâcher MobilCom, asphyxiée par 6,6 milliards d'euros de dettes. Acculée vraisemblablement au dépôt de bilan, la firme laisserait 5 000 salariés sur le carreau. Les syndicats de l'opérateur allemand en liaison avec SUD-PTT, implanté chez France Télécom, ont appelé à un rassemblement en Allemagne, devant le siège de MobilCom. France Télécom, accablé par 70 milliards de dettes, est, lui aussi, en fâcheuse posture. L'Etat devra dire ce qu'il compte faire pour assainir la situation financière de France Télécom. Ce pourrait être un cocktail de différentes solutions : prêt d'actionnaire, émission d'obligations convertibles et, ultérieurement, une levée de capitaux, avec, en toile de fond, le
L'Etat au chevet de France Télécom
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publié le 12 septembre 2002 à 0h57
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