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Libération

L'Europe cherche des remèdes à son insécurité énergétique

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La menace américaine sur l'Irak renforce sa détermination.
publié le 12 septembre 2002 à 0h57

Bruxelles (UE) correspondance

L'attaque américaine sur l'Irak n'a pas encore commencé que le prix du brut s'est déjà envolé. Un cauchemar pour les Quinze dont la dépendance énergétique est extrême (plus de 70 % de la consommation de pétrole sont importés et 40 % pour celle du gaz). Hasard de calendrier, la Commission a adopté, hier, deux propositions de directive visant à renforcer la sécurité des approvisionnements pétroliers et gaziers, en cas de crise. Des mesures qui tombent à pic, si l'on peut dire, mais qui suscitent le scepticisme des Etats-membres.

L'idée de Bruxelles de gérer en commun et solidairement les réserves d'hydrocarbures, d'harmoniser les systèmes de stockage nationaux et d'augmenter de 30 % le volume des stocks (pour atteindre l'équivalent de 120 jours de consommation d'ici à 2004) n'est pas vue d'un bon oeil par les pays, toujours réticents à l'idée de se faire déposséder de leur pouvoir par l'Union.

Bon moment. Second point qui soulève la méfiance : l'utilisation des stocks pour intervenir sur les marchés pétroliers en cas de flambée des prix. Plusieurs pays, dont la France, ont des doutes sur l'efficacité d'un tel outil. «Si l'Europe peut injecter 30 jours de stocks de brut sur le marché, ça aura un effet, assure un des porte-parole de la Commission. Mais la question, c'est plutôt de bien choisir le moment pour intervenir.» Le projet de Bruxelles cite, en exemple, l'intervention des Etats-Unis en septembre 2000 qui, en sortant 30 millions de barils de leu