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Libération

Réquisitoire contre Pineau-Valencienne

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La justice belge rouvre le dossier d'inculpation de l'ex-patron de Schneider.
publié le 13 septembre 2002 à 0h58

Bruxelles, correspondance.

La justice belge a remis hier à l'avant-scène l'affaire de l'ex-grand pa tron français Didier Pineau-Valencienne (DPV), dont l'inculpation et l'incarcération à Bruxelles en 1994, durant douze jours, avaient défrayé la chronique et suscité des tensions entre la France et la Belgique. La cour d'appel de Bruxelles a entamé une série d'audiences à huis clos, à l'issue desquelles elle devra décider dans les prochains mois du renvoi ou non devant un tribunal correctionnel de l'ancien PDG de Schneider pour des irrégularités comptables remontant à une dizaine d'années. L'hypothèse d'un renvoi en correctionnelle ne concerne pas que DPV mais aussi ses 19 coprévenus, dont Jean Chaudron de Courcel, ancien directeur du groupe, trois banquiers suisses et des hommes d'af faires italiens.

Trésor de guerre. De quoi s'agit-il ? D'un épais dossier financier où les accusations adressées aux inculpés concernent des escroqueries comptables, des faux, et des détournements ­ jusqu'à 250 millions d'euros ­ dans la gestion de Cofibel et Cofimines, deux filiales belges de Schneider, dont DPV a été le patron durant dix-huit ans, de 1981 à 1999. Tous les prévenus pro clament leur innocen ce.

L'affaire commence en 1993 par une plainte quasi anecdotique déposée au parquet de Bruxelles par trois ac tionnaires minoritaires de filia les belges du groupe Schnei der, les sociétés Cofibel et Cofi mines. Ils affirmaient avoir été grugés lors des offres publiques d'achat sur ces sociétés.