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Libération

Le joystick du conducteur de TGV

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Un système permet de s'initier aux «manips» d'aiguillage.
publié le 16 septembre 2002 à 1h01

Entreprise : SNCF. Objectif : former des conducteurs de TGV au croisement d'aiguillage

Nom du dispositif : Fiacre

Total des conducteurs formés (tests) : 30

En test depuis six mois à Lille

Quand il file à plus de 300 à l'heure, le TGV n'a pas intérêt à louper son changement de voie. D'ordinaire, la manipulation des aiguillages se fait automatiquement, à distance. En cas de pépin, plutôt qu'attendre des équipes envoyées sur place, le conducteur intervient directement sur la voie. Cette «manip» qui fait gagner un temps précieux comporte cinq à six étapes qui se succèdent rigoureusement. Plutôt qu'opter pour une maquette à l'échelle, la direction de la recherche et de la technologie de la SNCF a lancé le projet Fiacre, un dispositif de réalité virtuelle, ludique et néanmoins très pro, pour former ses conducteurs à ces opérations.

La salle est plongée dans le noir. Sur un tapis roulant, l'apprenant déambule avec précaution (il faut au moins dix minutes et quelques simili-gamelles pour s'adapter). Face au conducteur, un écran de 3 mètres sur 2 projette l'univers dans lequel il avance : la voie de chemin de fer avec ses ballasts, ses graviers et ses rails, le boîtier de commande des aiguillages et même le TGV à l'arrêt. Sur la nuque du conducteur, un capteur «saisit» l'angle d'inclinaison de sa tête, donc son point de vue (il voit de fait à l'écran ce qu'il regarde dans l'environnement virtuel). Un joystick permet à l'apprenant de s'orienter (gauche, droite) et un gant de données reprod