Les casques immersifs, les gants de données et les joysticks ne sont plus l'apanage des accros aux jeux vidéo. Ils débarquent aujourd'hui dans le monde très sérieux de la formation professionnelle. Et pour bien signifier que ce monde-là s'ouvre aux nouvelles technologies, le 20 juin, à Laval, l'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) leur avait consacré une journée entière intitulée «Réalité virtuelle et formation : une autre approche du réel». C'était l'occasion de présenter les initiatives foisonnantes en cours dans les entreprises gourmandes en formation, comme EDF ou la SNCF.
Dans certains métiers, avoir recours à du virtuel semble incongru, et pourtant... Des soudeurs ou des usineurs peuvent d'ores et déjà se former sur des prototypes de simulateurs. L'appropriation du geste est-elle la même avec les technologies informatiques ? «La réalité virtuelle ne change rien», rassure Franck Multon du laboratoire de biomécanique de l'exercice musculaire à l'université de Bretagne. «Il y a des constantes dans le geste, et le principe de la réalité virtuelle consiste justement à les reproduire.» Ainsi, grâce aux simulations, on appréhende le geste avant de le pratiquer. Et celui qui transmet le savoir-faire est mis à contribution au même titre que les chercheurs qui élaborent logiciels et dispositifs sophistiqués.
Débouchés. Un bureau d'études financé par le ministère de la Recherche, Perf-RV, réunit chercheurs et industriels à cet effet. «Une gross