Menu
Libération
Interview

Telecoms: «le marché ne suffit pas»

Article réservé aux abonnés
publié le 16 septembre 2002 à 1h01

Bruxelles (UE) de notre correspondant

Si la téléphonie mobile de la troisième génération ­ l'UMTS ­ tourne au cauchemar pour les opérateurs de télécoms, c'est la faute à Bruxelles. C'est ce qu'a expliqué en substance Francis Mer, le ministre français de l'Economie et des Finances, en dénonçant, vendredi sur RTL, l'absence de stratégie européenne en matière de télécommunications : l'Union européenne «est passée à côté d'une opportunité majeure d'avoir une certaine politique industrielle dans le domaine des nouvelles technologies». «[Elle] n'a pas eu le courage, l'audace, de proposer des solutions intelligentes, chaque pays est parti de manière indépendante.» Heureusement, a-t-il ajouté, la France «a été finalement l'un des pays les plus responsables ou l'un des moins irresponsables en proposant des licences beaucoup moins chères»... A Bruxelles, on n'a pas apprécié la sortie ministérielle, interprétée comme une justification mal adaptée des pertes records de l'opérateur public France Télécom et de la démission, jeudi soir, de son PDG, Michel Bon. Erkki Liikanen, le commissaire européen chargé de l'Industrie et de la Société de l'information, rappelle, dans un entretien accordé à Libération, que ce sont les gouvernements qui ont refusé que Bruxelles vienne mettre son nez dans leurs affaires.

L'UMTS est-il un fiasco ?

Il faut bien sûr poser la question, mais je ne crois pas que le mot fiasco soit juste. A la fin des années 90, après le succès extraordinaire du GSM (norme européenn