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Libération

Lagardère se voit seul maitre de l'édition

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Il postule au rachat du pôle édition français de Vivendi Universal.
publié le 17 septembre 2002 à 1h01

J'achète ! Très clairement et sous la grande bannière de la défense de la «culture française», le groupe Lagardère (Hachette) s'est porté hier candidat au rachat du pôle édition français de Vivendi Universal Publishing (VUP). Soit la moitié de l'édition française : les maisons d'édition Laffont, Plon-Perrin, Pocket, 10-18 pour la littérature, mais aussi Larousse, Bordas, Nathan... Bref, tout ce qui lui manquait pour être l'unique phoenix de l'édition française. Tout ce qui n'est pas dans VUP (ex-Havas) étant dans Hachette. Montant de l'offre ? «Tenu secret», bien sûr. Une chose est certaine : «Ce ne sera pas une prise de participation.» En résumé, si Hachette vient, il prend tout, et tout seul, sans l'aide du moindre fonds d'investissement.

Une grosse partie de bluff ? Comment, en effet, faire une telle offre lorsque l'on sait que la commission de la concurrence à Bruxelles ne pourra tolérer un tel monopole ? Chez Lagardère, on se contentait hier d'admettre que cela pose des «problèmes de concentration». Tout en précisant que le groupe avait déjà rencontré le commissaire européen à la concurrence, Mario Monti. Et en promettant qu'«une solution serait trouvée».

Mammouth. Dans le livre scolaire, Hachette est déjà à lui seul un mammouth avec Hachette Education et Hatier. Avec VUP, il ajouterait à son cartable Bordas, Nathan et Belin. A moins qu'il ne se soit déjà engagé auprès de Bruxelles à céder une partie du lot, on voit mal comment la commission européenne de la concurrence a