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Libération

25 septembre, ménage en vue

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Le conseil d'administration risque d'être tendu.
publié le 18 septembre 2002 à 1h02

Si c'était un film, ce serait un remake de Petits Meurtres entre amis. Le conseil d'administration de Vivendi Universal (VU) qui se déroulera à Paris le 25 septembre devrait être l'occasion d'une série de règlements de comptes assez sanglants entre administrateurs. Premier visé : Marc Viénot, président d'honneur de la Société générale et administrateur de VU, accusé par les nouveaux dirigeants de n'avoir rien vu et rien fait pour empêcher la crise de liquidités de la maison. «Pour un banquier c'est un comble, non ?», remarquent plusieurs financiers.

Mais, le pire, c'est le traitement du cas Messier. Officiellement, J2M n'a pas touché d'indemnités après son licenciement ; et, à VU, on la joue incorruptible sur le thème : «Il ne touchera pas un centime.» Mais, selon nos informations, Messier aurait une promesse écrite de toucher des indemnités. Une lettre qui serait signée de la main de Marc Viénot. D'où l'ire des nouveaux administrateurs de Vivendi, comme Claude Bébéar, président du conseil de surveillance d'Axa, et principal pourfendeur de Messier.

Discrètement, les nouveaux dirigeants de VU auraient fait savoir à Viénot qu'il ferait bien de quitter le conseil. Mais le vénérable banquier fait de la résistance. Pour lui, Bébéar serait mû par des haines recuites liées à la guerre des trois banques : en 1999, Viénot avait pesé de tout son poids contre le projet de fusion de la BNP avec Paribas et la Société générale.

En tout cas, les dirigeants de VU ont l'air bien décidé à se sép