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Libération

La crise argentine ricoche en France

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Les résultats financiers de nombre de sociétés, dont EDF, en sont affectés.
publié le 18 septembre 2002 à 1h02

La déconfiture de l'Argentine, et plus largement celle du Mercosur, n'en finit pas de donner des sueurs froides aux grands patrons hexagonaux. En fin de semaine dernière, le directeur financier d'EDF a reconnu devant l'ensemble des cadres dirigeants de l'entreprise que les résultats financiers du groupe dépendaient maintenant de l'évolution de la crise argentine. Une détérioration entraînerait immanquablement l'ex-monopole public dans le rouge. Ce qui constituerait une première dans l'histoire récente d'EDF.

Colère. Fin juillet, après ses confrères Suez et TotalFinaElf, l'entreprise publique décidait de lancer une procédure contre le gouvernement argentin pour tenter de renégocier les conditions d'exploitation de sa filiale Edenor, qui fournit en électricité la moitié nord de l'agglomération de Buenos Aires. Depuis la suppression de la parité avec le dollar, au début de cette année, la monnaie argentine (le peso) a perdu plus des trois quarts de sa valeur. Une vraie catastrophe. Mais, le gouvernement argentin s'est pour l'instant toujours refusé à ajuster en conséquence les tarifs de ses principaux services publics (notamment les factures d'eau, d'électricité et de téléphone), dont une grande partie est assurée par des multinationales étrangères. D'où leur grosse colère.

«Notre objectif est de pouvoir revoir les échéances de la dette de notre filiale, mais aussi le programme d'investissement prévu et certains tarifs», explique Philippe Brongniard, administrateur et directeur g