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Libération
Interview

A l'Est, les patrons sont avides d'Union

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Quatre entrepreneurs de pays de l'ancien bloc soviétique imaginent l'avenir.
publié le 19 septembre 2002 à 1h03

Salzbourg envoyé spécial

L'excitation monte en Europe. D'ici à un an et demi, une dizaine de pays de l'ancien bloc soviétique devraient entrer dans l'Union européenne (UE). Ce processus d'élargissement était au centre des débats du Forum économique européen, qui s'est tenu lundi et mardi à Salzbourg. Depuis sept ans, sous l'impulsion du World Economic Forum (société de Klaus Schwab, à l'origine du Forum de Davos), Salzbourg est devenu le lieu de rencontre annuel de ces deux Europe. Quels espoirs les patrons d'Europe de l'Est placent-ils dans l'entrée imminente de leur pays dans l'UE ? Et quelles sont leurs craintes ? Réponses recueillies dans les couloirs du forum.

Zbigniew Wrobel, Pologne.

52 ans. PDG de l'ancien monopole pétrolier PKN Orlen SA

«Nous sommes obligés de licencier, évidemment»

«Cette intégration à l'UE est un énorme défi. Elle nous oblige à nous conformer à beaucoup de nouvelles règles imposées par les directives de Bruxelles. Mais nous sommes bien préparés. Dès 2000, le Parlement polonais a voté une loi supprimant toute protection particulière sur le marché des produits pétroliers. Nous opérons donc en concurrence complète avec des géants comme Elf, Shell ou BP. Ce qui ne nous a pas empêchés de conserver 25 % du marché. Il y a aussi cette directive sur les produits recyclables (biodiesel, LPG), qui ne devrait entrer en application pour les pays membres qu'en 2005, et pour laquelle nous avons déjà rempli presque toutes les conditions. Tout cela nous coûte beaucoup